Jacobo Rodriguez Padilla

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L’artiste Juan Jacobo Rodriguez Padilla s’est éteint ce matin dimanche 5 octobre 2014 à Paris dans sa résidence rue Montparnasse, dans le quatorzième arrondissement. L’association AAIC avait réalisé une exposition de son œuvre en janvier 2013.   La page de cette événement.

Nous vous présentons, ci-dessous, une petite biographie (français et espagnol), quelques images et vidéos, notamment, ceux concernant la préparation de l’exposition que notre association à monté en 2013, à la galerie L’Ecu de France à la ville de Viroflay. Nous allons ajouter au fil des jours prochains de nouveaux éléments, vidéos, textes, photos.

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Exposition à l’Ecu de France. Janvier 2013.

 

Visite à son atelier afin de faire le choix des oeuvres qui seraient exposées à l’Ecu de France. Commissaire d’exposition Carlos Obregon.

 

Biographie

Les photos déployées sur la table évoquent chez le vieil homme des souvenirs lointains, et  tout autour dans sa demeure, les oeuvres plastiques, qui sont plus que jamais sa mémoire, leur font écho. Depuis toujours son travail a jaillit des souvenirs.

 Jacobo Rodriguez Padilla, naît dans la ville du Guatemala le 20 août 1922.

Enfance et adolescence

 Son père, Rafael Rodriguez Padilla, peintre, fonde l’Ecole de Beaux Arts du Guatemala en 1920. Il meurt en Janvier 1929 à la suite d’un complot contre le dictateur de l’époque, dans lequel il s’est vu impliqué.

Après cette tragédie, Jacobo Rodriguez, qui est le fils aîné, sa mère et ses deux soeurs, s’installent dans une région central du Guatemala; sur un des sommets de La Sierra de Las Minas. La population est composée principalement par des indiens Kekchis qui travaillent sur les petites terres que possédait sa grande mère. Son enfance et son adolescence, sont liées à cette région, à ce moment encore vierge et à ces gens .

Déjà enfant, Jacobo Rodriguez plaisante avec l’idée qu’il deviendra à son tour plasticien et effectivement quelques années plus tard, il revient définitivement vers la capital et étudie dans l’école fondé par son père. Il a la chance, de vivre alors une importante période démocratique pour le Guatemala qui va de 1944 à 1954. Elle marque le pays et sa société dans leur ensemble. Du point de vue artistique et culturel le changement est aussi immense.

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Sa Jeunesse

En 1944, le jeune Jacobo Rodriguez a 22 ans et il va vivre de façon très active la quasi totalité de ces 10 ans de démocratie. Il participe ainsi pendant et après ces études aux Beaux Arts, à la création d’un important groupe artistique d’avant garde, Saker’Ti (Aurore en langue Maya-Quiché), qui regroupe plusieurs jeunes artistes et intellectuels.

Il devient le directeur du département plastique et jusqu’à son départ en 1953, vers ce qui se convertira plus tard et à son insu, en son exil, il y travaille créant une de deux seules galeries d’art existantes à l’époque, organisant expositions de peintres nationaux et étrangers, expositions itinérantes dans toute la république, création des revues.

Cette époque marque aussi les plasticiens guatémaltèques grâce aux expositions réalisées et les rencontres d’une jeune peinture moderne cubaine ou costaricaine ou plus largement contemporaines.

A travers des propositions qui souvent sont faites par les jeunes du dynamique groupe Saker’ti, se produisent des événements culturels nouveaux mettant en valeur les mouvements de leur société. La participation de Jacobo Rodriguez est alors très intense.

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L’exil

En 1953, Jacobo Rodriguez obtient une bourse après un concours et part pour l’école de Beaux Arts de Paris. Il y reste 4 ans, plus que prévu, car entre temps a lieu au Guatemala une invasion militaire, il s’exile alors au Mexique, où il restera 18 ans de sa vie. Il y retrouvera d’autres artistes et intellectuels guatémaltèques. En 1974 et jusqu’à nos jours, c’est vers la France qu’il se tourne pour la deuxième fois dans cet exil ininterrompu.

Sa vie il l’a gagné de façons multiples: donnant des cours, faisant des illustrations, vendant quelques unes de ses oeuvres, réalisant des commandes, participant dans des revues et expositions, mais aussi collaborant avec des sculpteurs et peintres mexicains et français notamment, ou avec plusieurs metteurs en scène importants du Mexique, tels Gurreola, Juan Ibanes. Au Guatemala, il collaborera avec le dramaturge et metteur en scène Hugo Carrillo, dans un de ses courts voyages de retour en 1965.

En 1964 à Mexico, il réalise deux muraux au moment de la construction du Musée d’Anthropologie et Histoire Mexicain

En 1984 au sud de la France ce sera un centre de vacances, qui accueillera dans ses murs une fresque de 25 mètres carrés. Ainsi, laisse-t-il dans chaque pays d’exil plus qu’une oeuvre murale.

Dans ces espaces urbains, la présence de ses oeuvres représente l’histoire même de Jacobo Rodriguez, la rencontre avec l’étranger et la matière, en y laissant la trace de son passage créateur. Il réalise aussi durant toutes ces années, beaucoup de sculptures en diverses matières, et nombreuses oeuvres sur toile et papier.  Aujourd’hui, de collectionneurs importants possèdent quelques unes de ses oeuvres.

Depuis son départ, le pays a beaucoup changé et il sait que sa vie en exil et surtout en France l’a marqué de façon définitive. Il n’a pu retourner dans son pays qu’à cinq reprises depuis 1953 et pour quelques semaines seulement à chaque fois..

Fera-t-il un voyage de retour qui pourrait signifier paradoxalement aussi un exil?

Toutefois, si l’éloignement de son pays est long, et son travail plastique assez varié, de ses oeuvres majeures s’est toujours dégagé ce qui est propre à l’imaginaire de ses origines.

Aujourd’hui, habitant dans une résidence d’artistes de la mairie du 14ème. arrondissement à Paris, il dédie tout son temps à la création artistique.

Son travail est un parcours de toutes les recherches plastiques modernes du siècle, et bien que sa formation soit des plus classiques, son oeuvre véritable est une recherche dans une liberté du trait, d’une écriture propre. Élan de recherche profonde qui fait l’originalité de son oeuvre. Marquée par la nature exubérante de souvenirs des paysages et gens de son pays, par ses couleurs et formes, par ses matières, leurs mémoires, elle est une de ces oeuvres que l’on ne peut pas confondre.

 Jacobo Rodriguez possède une puissance de création qui prend ses racines dans une vie liée a des questionnements artistiques et philosophiques, ainsi qu’à un travail  permanent sur la matière .

A 90 ans l’oeuvre de Jacobo Rodriguez est reconnue par l’élite de son pays, même si elle est méconnue du grand public guatémaltèque.

Un  Jacobo Rodriguez connaîtra peut être, cette reconnaissance pour laquelle ont travaillé, en leur temps lui et  sa génération, dans la société de leur époque.

Carlos Obregón.

 

Espagnol

Juan Jacobo Rodríguez Padilla pintor y escultor, nació el 20 de agosto 1922 en la ciudad de Guatemala. Vive fuera desde febrero del 1953. Su padre Rafael Rodríguez Padilla refunda la escuela de Bellas Artes de Guatemala (que hoy lleva su nombre), en 1920 , se suicida en 1929, viéndose implicado en un complot contra el dictador Lázaro Chacón. En ese momento, Juan Jacobo Rodríguez Padilla tiene solamente 6 años. El recuerdo de esa noche en que el ejército invadió su casa quedo marcada a jamás en su memoria. Viuda, su madre parte con el y radica por varios años en las Verapaces, donde pasa parte de su infancia y juventud en medio de una naturaleza aun virgen.

En 1944 estudiante de Bellas Artes, participa en las primeras manifestaciones contra el dictador Jorge Ubico. Participa en la primera organización plástica de Guatemala, que tiene lugar en el seno de la Escuela de Bellas Artes, APEBA (Asociación de profesores y estudiantes de Bellas Artes ).

Dibuja los afiches conmemorativos de la revolución al poco tiempo de ocurrida, ganando un concurso organizado en esa ocasión.

Forma parte del grupo de jóvenes de vanguardia artística e intelectual Saker-ti, siendo además uno de sus fundadores. Este grupo a través de todas las manifestaciones artísticas y de pensamiento, participo en el desarrollo y difusión de la cultura en Guatemala hasta aun después de caído el gobierno democrático del presidente Jacobo Arbenz. Si bien el grupo se disolvió a causa del violento cambio que sufrió la sociedad guatemalteca, partiendo muchos de sus integrantes en exilio, siendo otros asesinados, la escuela que representaron marca hasta hoy en día, la cultura guatemalteca.

Jacobo Rodríguez vivió la casi totalidad del periodo de la Revolución de Octubre, durante el cual Guatemala entro plenamente en su historia moderna.

Nueve años después de ocurrida la revolución gana una beca de estudios y parte a París. Es en su estadía en esta ciudad que el golpe de estado que hace caer el gobierno democrático, tiene lugar.

Es a partir de aquí que su exilio comienza. No es extraño que para el este momento histórico haya sido una de las tragedias mas grandes de su vida. Jacobo Rodríguez después de 4 años en París, trabajando como colaborador de varios escultores parisinos, radica luego en la ciudad de México por 17 años más.

En 1974 regresa a París donde reside hasta hoy.

Por haber vivido el periodo de el dictador Jorge Ubico y posteriormente le evolución del país después de 1944, conoce perfectamente el comienzo de la evolución moderna de las artes plásticas en Guatemala. Participo activamente a estas transformaciones y posteriormente en el transcurso de su exilio vivió en México donde frecuento los muralistas mexicanos. Existen dos murales hechos por Jacobo Rodríguez en el museo de antropología e historia mexicano así que uno en el sur de Francia. El Banco de Guatemala adquirió no hace mucho una de sus obras, dedicando además una publicación de Banca de Guatemala enteramente a su vida y su obra.

Su pintura y escultura testimonian de su origen y sus búsquedas se refieren de cerca a su país y las poblaciones indígenas de toda el área mesoamericana. A pesar de su larga ausencia es reconocido en Guatemala como un pintor importante.

Su interés se ha dirigido no solamente a sus búsquedas plásticas sino también a todo lo referente a su país y sus antiguas civilizaciones. Jacobo Rodríguez con noventa y dos años conserva una energía y sed de saber que asombran a todos los que le han conocido a lo largo de su vida.

Vegetariano desde su estadía en México, rompió, aun si nunca fue un vicio, con el cigarrillo, su interés ha ido de la astrofísica hasta las dimensiones más modestas de su país y la pintura…

Es en 1930 que comienza su interés por el cosmos, coleccionando estampas de un álbum Nestle. Su padrino Eduardo de la Riva, conocido miniaturista, le regala su primer catalejo.

Así, desde su lejana infancia observa con los mismos ojos de niño un cielo que nos es común y en su búsqueda artística refleja sus preocupaciones por los cuerpos vivientes y los paisajes que les enmarcan.

 

 Exposition à la Ville de Viroflay à la galerie L’Ecu de France en janvier 2013.  La page de cette événement.

 

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Ces vidéos ont été réalisés les mois precedant l’exposition de ses oeuvres à l’Ecu de France en janvier 2013.